A la rencontre de Mr Victor GERVASONI Directeur du Campus


Actualité publiée le 12 mai 2022
  • Bonjour Victor, pouvez-vous nous raconter votre parcours s’il vous plaît ?

J’ai suivi une formation autour des Sciences de Gestion à la fois à l’Université, au Conservatoire des des Arts et Métiers et en école de commerce à Audencia. Par la suite, j’ai commencé à travailler en créant des entreprises.

J’ai ensuite été contacté par l’université que j’ai intégrée en tant que maître de conférences associé. Une opportunité qui m’a permis de rentrer dans le monde de l’enseignement.  De fil en aiguille j’ai été amené à prendre des directions d’Ecoles et, aujourd’hui, une direction de Campus avec beaucoup de plaisir. Cela fait maintenant 18 ans que je suis dans le métier avec passion et mission !

En parallèle j’ai réalisé d’autres formations : une formation à la recherche et un master en sciences politiques.

Victor Gervasoni

  • Comment êtes-vous devenu directeur de deux Campus ainsi que de l’école d’immobilier EFAB ? 

Ce qui est important pour moi c’est que je suis avant tout fils d’enseignants. J’ai commencé dans l’enseignement comme professeur pendant très longtemps : à l’université ainsi qu’en école de commerce. Je considère qu’exercer ce métier c’est plus qu’une passion c’est une mission ; d’accompagner les étudiants, de les former et de les aider à se développer, à atteindre leurs objectifs, à construire un projet personnel et professionnel…

Non seulement dans le cadre des cours mais dans tout ce qu’on met en place autour.

C’est pour cela que j’ai par la suite pris des directions d’école ; pour aller au-delà des cours et des enseignements en tant que tels. Pour avoir un impact plus large.

Pour revenir sur votre question, on m’a proposé de prendre une double direction qui était à la fois la direction d’un très bon campus puisque c’est l’un des plus importants, si ce n’est le plus important au national. Puis à la fois de créer un campus, de lancer « from scratch » un campus à Toulouse.

Cela me plaisait pour des raisons professionnelles, c’est à dire de pouvoir travailler à la fois en mode start-up grâce à un lancement de Campus sur Toulouse, mais également de pouvoir être sur une structure déjà bien implantée, plus grosse et plus importante.  Cela me plaisait également à titre personnel car je suis attaché tant à la ville de Lyon qu’à celle de Toulouse où j’ai vécu.

Pour ce qui est de l’EFAB, l’école est rattachée directement au campus de Lyon. L’EFAB a été créé il y a 25 ans et historiquement le directeur du Campus de Lyon a également la direction aussi bien du campus que de l’école d’immobilier. C’est également une école qu’on développe au national sur 9 campus.

 

  • Comment faites-vous pour gérer toutes ces casquettes ?

En fait cela est assez simple. Les rôles des différents campus sont complémentaires car le métier est le même, les calendriers sont les mêmes, de même que le rythme. 

Cela est également facile grâce aux formidables équipes de Toulouse et de Lyon. J’ai sincèrement de la chance d’être aussi bien entouré. Si les équipes n’étaient pas aussi compétentes cela serait beaucoup plus difficile pour moi. Il y a des relais qui se font sur chacun des campus, chaque personne est très pointue dans son domaine, très engagée.

 

  • Pouvez-vous donner un conseil à nos étudiants ?

Je vais donner avant tout un conseil qui est un peu plus générique. Ma conviction, qui n’est pas une certitude mais qui est ma façon de voir les choses, c’est qu’il faut essayer de se donner des objectifs. Savoir ce que l’on veut faire à titre professionnel comme personnel et aller vers ses aspirations. C’est parce qu’on est motivé par ce que l’on va faire ou ce que l’on veut atteindre que l’on se donne les moyens.

Il y a bien évidemment des moments qui font qu’à une période donnée des opportunités vont apparaître, certains projets ne marcheront pas tandis que d’autres oui… Le plus important est d’avoir un cap.  Cela permet de rester en mouvement, d’avoir de la dynamique et de mettre son énergie dans une direction.

 

  • Pratiquez-vous un sport ? Si oui lequel ? 

Je pratique les sports qu’on appelle de pleine nature : l’escalade, la randonnée, le ski pour la montagne, la voile, la plongée notamment pour la mer. Et j’ai pratiqué de façon très intensive la plongée sous-marine.

 

  • Avez-vous des hobbies ?

Je passe beaucoup de temps avec mes enfants. Je pratique les activités de pleine nature justement et je suis également un gros lecteur

 

  • Quel est votre livre préféré ?

J’aime les livres de Milan Kundera.

 

  • Si vous deviez reprendre vos études, quelle école choisiriez-vous parmi celles du Campus ?

Alors je pense que je reprendrais mes études au sein de PPA Business School car c’est la formation dont je suis issu j’ai fait une école de commerce et gestion. C’est également ce qu’il y a de plus ouvert au niveau des débouchés. Et je dois dire que j’aimerais également choisir l’ESGI car je pense que la double compétence business ingénieur est réellement intéressante. C’est à mon sens un très très bel outil. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’aime tant nos campus. Car nous créons de la proximité entre des étudiants venants de formations différentes. Je trouve que cette homogénéisation, ce brassage est une source de richesse intellectuelle ; au-delà des rencontres qui peuvent se faire naturellement. 

 

  • Quel étudiant étiez-vous ?

J’ai d’abord été un étudiant qu’on va qualifier de festif et social. Puis ma priorité est allée à ma vie professionnelle. J’ai travaillé sans relâche : je suivais deux cursus voire trois cursus simultanément. La journée j’étais à l’université, le soir j’étudiais aux arts et métiers. J’ai également développé mes entreprises tout en suivant en parallèle un master en recherche.

Je continue toujours à faire de la recherche en concomitance de mon activité professionnelle.

 

  • Comment avez-vous eu envie de devenir directeur d’école ?

Ce que je voulais avant tout c’était aider les étudiants, participer à leur formation. Je l’ai fait en tant qu’enseignant puis j’ai mis en place des projets pour développer encore plus cet aspect-là.

Lorsque je travaillais à l’université je me suis dit qu’il fallait accompagner les étudiants dans la construction d’un projet professionnel, de leur placement en entreprise ; qui n’est pas la culture de l’université. J’ai été missionné par le président de l’université pour monter ce qui s’appelait à l’époque le bureau d’aide et d’accompagnement et d’informations (PDAI) pour l’université de Nantes.

J’ai voulu mettre en place d’autres projets mais je n’avais malheureusement pas la marge de manœuvre à l’université pour le faire. J’ai démissionné de mon poste et j’ai eu l’opportunité de prendre la direction d’une école de commerce.

J’ai tout de suite eu plus de moyens, plus de marge de manœuvre, et au fur et à mesure je continue de développer mes idées. Ma ligne directrice est de me demander comment et dans quelles conditions je peux avoir une zone d’impact plus importante. Quand vous êtes professeur vous pouvez impacter votre cours, ce qui se passe à l’intérieur de la salle de classe. Lorsque vous êtes directeur d’une école, d’un campus, encore plus si vous proposez des formations en alternance, vous impactez sur la relation avec les entreprises, sur les événements du campus, sur le bureau des élèves. Vous impactez sur les projets que vous pouvez mettre en place.

A titre d‘exemple en tant que directeur, j’ai pu intégrer une agence de communication au sein même du Campus Eductive Toulouse. C’est un élément auquel je pensais depuis très longtemps et que j’ai pu mettre en place. J’ai l’intuition qu’en mettant une entreprise au sein d’un campus on peut créer une certaine énergie et créer des projets particuliers. Créer une junior agence en implantant une agence immobilière sur le même campus a été mis en place de la même façon.

 

  • Quel développement voyez-vous pour le campus de Toulouse ?

Dans un premier temps je souhaiterais que l’on poursuive le développement des écoles PPA Business School Toulouse et ESGI Toulouse actuellement implantée sur le campus. Ce sont de très belles écoles et il me tient à cœur de les révéler encore plus aux étudiants toulousains. Dans un second temps, je souhaiterais grandement développer sur la région la partie immobilière à laquelle je crois beaucoup avec l’école de l’EFAB. Puis tant sur la région que de façon plus large je souhaiterais développer le Campus, car en ayant plusieurs écoles avec différents programmes sur différentes formations nous proposons plusieurs solutions à nos étudiants. Le fait de pouvoir conseiller, orienter les étudiants et répondre à pleins de questionnements différents est une grande richesse. C’est un parti pris par rapport à d’autres écoles qui sont très spécialisées. Mon objectif pédagogique en tant que directeur est de mettre en place le plus possible de projets et de dispositifs pour stimuler nos étudiants au maximum.

 

  • Avez-vous un modèle ?

Je n’ai pas de modèle. Plutôt que d’en avoir un, je préfère m’inspirer des gens qui m’entourent. J’aime bien l’idée d’être un voleur d’idée. Pas voleur au sens de garder pour soi mais au sens de s’inspirer. S’inspirer de tout ce qui se fait. Je regarde sur LinkedIn par exemple, je m’inspire de mes collègues, de ce qu’ils font. Quand j’en vois un qui fait un projet je me dis : « tiens c’est super, je n’y avais pas pensé ». Je suis conscient du fait que nous soyons une communauté Educative et que toutes idée, tout engagement humain est bon à prendre et stimulant. Essayer de faire le maximum pour nos étudiants, pour les collaborateurs également, voilà le plus important. Tout le monde m’inspire, même quand certain font des choses que je n’apprécie pas, cela m’inspire à ne pas les reproduire. J’essaye de garder et de faire les choses avec beaucoup d’humilité car l’éducation est un métier extrêmement complexe.

 

  • Qu’elle est votre plus beau souvenir en tant qu’enseignant ?

Le moment que je préfère, que je trouve le plus chouette et qui heureusement s’est fait plein de fois dans ma carrière à la fois d’enseignant, de responsable et de directeur, c’est quand un(e) étudiant(e) que l’on revoit après la fin de son cursus nous explique le parcours qui a été le sien et qu’il nous dit : « ce que vous avez fait pour moi m’a aidé ». Cela veut dire que l’on a participé, que l’on a mis en place des choses qui ont permis à cette personne de réaliser ce qu’elle voulait faire. Bien évidemment c’est à l’étudiant que revient tout le mérite. Mais ces moments-là sont tout bonnement gratifiants. Je pense par exemple à un étudiant que j’avais convoqué quand j’étais à Toulouse Business School (TBS). Il était proche de l’exclusion, je lui ai fait une énorme remontée de bretelles et l’ai remis en selle. A ce moment-là il avait besoin que l’on soit sévère avec lui mais également qu’on lui fasse confiance. Ce que j’ai fait. J’ai revu cet étudiant après la remise de son diplôme et il m’a remercié pour ce que j’avais fait à ce moment-là et m’a dit que c’était grâce à moi qu’il avait « réussi ». Encore une fois tout le mérite lui revient. Mais cela est particulièrement valorisant d’avoir ce genre de retour. Il est possible que nous ayons également ce genre de retour avec d’autres types d’étudiants. Que cela soit des étudiants qui lors d’un concours ont juste besoin qu’on les encourage ou d’autres à qui on décide de laisser une chance puis qui performe par la suite. A mon sens c’est ce qu’il y a de plus « classe » dans ce métier. Il n’y a pas mieux.

 

Nous remercions encore une fois M. GERVASONI d’avoir répondu à toutes nos questions 🙂 !

 

 

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